dimanche 29 avril 2012

Retour de vacances...

Pendant quelques jours, nous sommes allés chasser les cols dans le Massif central. 
Et malgré le mauvais temps, la chasse a été bonne !
Laurence devrait raconter tout cela dans les jours qui viennent sur le blog de la Cyclouturière. 
Quant à moi, j'ai également quelques petites choses à raconter...

vendredi 20 avril 2012

Le brevet de cyclotouriste organisé par le Touring-Club de France

Après quelques incursions dans le monde des coursiers avec des messages consacrés aux Classiques de début de saison, je reviens aujourd'hui vers le monde des cyclotouristes et en particulier des pionniers du cyclotourisme !
En effet, en feuilletant un vieux Miroir des sports de 1924, j'ai découvert un article à propos du Brevet de cyclotouriste organisé pour la première fois par le Touring-Club de France le 13 avril de cette année-là.
Or cette épreuve ne m'est pas inconnue car René Chardon y participa en 1930 comme en témoigne ce brevet. Jamais encore je ne m'étais intéressé à cette randonnée mais en lisant l'article de 1924, j'ai découvert une épreuve fort originale.
Il me faut aujourd'hui partager mes découvertes qui me mèneront sur des chemins que je n'ai pas encore explorés. Alors, remontons le temps pour nous retrouver le week-end de Pâques 1924.
Je commencerai par la présentation de ce nouveau brevet, en reprenant le règlement imprimé au dos du Brevet obtenu par René Chardon en 1930.

Ce qu’est le Brevet de cyclotouriste
Ce brevet a été crée par le T.C.F dans le but d’encourager la pratique du tourisme à bicyclette, d’en faire apprécier tout le charme en suivant les chemins pittoresques dans le but de favoriser le groupement des cyclotouristes dans les villes et les villages de France.
Le Brevet est accordé à tout cycliste, homme ou femme, effectuant à bicyclette, à tricycle ou à tandem dans le délai maximum de 15 heures un parcours de 150 kilomètres dont l’itinéraire lui est inconnu avant le départ ; et qu’il a l’obligation d’établir lui-même par la lecture de la carte au fur et à mesure des indications à lui données, au point de départ initial et aux différents contrôles.
Le T.C.F estime que le candidat qui peut satisfaire à cette obligation d’une étape respectable de 150km entièrement improvisée par lui, fait preuve à la fois d’un entraînement physique suffisant pour mener à bien les plus dures randonnées et d’un esprit d’initiative lui permettant d’organiser des excursions et d’en apprécier l’intérêt.
Dans ces conditions, le candidat terminant dans le sdélais, muni de l’apostille de tous les contrôles, reçoit le Brevet de Cyclotouriste.
L’insigne spécial, numéroté, gravé au nom du breveté est réservé aux membres du T.C.F.
Cela ressemblait fort à une course d'orientation. Aujourd'hui, les GPS fonctionneraient à 200 % !
Voyons maintenant le règlement de l'épreuve à proprement parler.
Les conditions d’inscription.
Tout cycliste homme ou dame non radié ou pénalisé sportivement, peut s’inscrire en fournissant très exactement :
1.   Ses nom, prénom et adresse.
2.   Un droit d’inscription de 5 francs, non remboursable en aucun cas.
3.   Une bonne photographie récente, sur papier souple de dimensions telles qu’on puisse identifier le concurrent sans hésitation , format minimum 4cm x 4cm.
4.   S’il est âgé de moins de 18 ans, l’autorisation de ses parents ou tuteurs, faute de laquelle il ne peut participer à l’épreuve.
Les inscriptions sont closes huit jours avant l’épreuve, sauf avis spécial des organisateurs.
Ottavio Bottechia, le vainqueur du Tour de France 1924, en tenue de course, n'aurait pas été autorisé à prendre le départ du brevet cyclotouriste.
La tenue des concurrents
Tenue touriste ou tenue de ville, la tenue de course n’est pas admise.
Chaque concurrent doit se ravitailler lui-même à ses frais pendant le parcours.
Par contre, ces "cyclistes du dimanche" en tenue de ville, qui accompagnent les coureurs à pied du Versailles-Paris 1924, y auraient été autorisés.

L’équipement des machines.
Toute les machines sont admises (bicyclettes, tricycles, tandems, etc…) avec ou sans changement de vitesse, sur pneus démontables ou sur collés ; pourvu qu’elles soient actionnées par la seule force musculaire.
L’itinéraire.
L’itinéraire, dont le total est au minimum de 150 kilomètres par les chemins les plus directs reliant chacun des contrôles, sera facultatif pour chaque candidat qui devra l’improviser d’après la carte. Il pourra, s’il le juge à propos, emprunter les sentiers sous bois ou les chemins de terre. Les organisateurs indiqueront seulement au moment du départ l’endroit où se tient le premier contrôle. Ici le concurrent apprendra où se tient le second, et ainsi de suite.
Auparavant les différents points choisis comme lieu de contrôle seront donc tenus secrets par les organisateurs.

Le départ.
Il sera donné individuellement. Le candidat recevra au départ :
1.   sa feuille de contrôle individuelle, sur laquelle seront indiqués l’heure de son départ et le nom de la ville où se tient le premier contrôle.
2.   Facultativement pour les organisateurs une carte de la région à parcourir.

Les contrôles fixes.
Leur ouverture sera calculée suivant une moyenne de 20 kilomètres à l’heure maximum et la fermeture suivant un minimum de 10 kilomètres à l’heure. A chacun des contrôles, le candidat remettra sa feuille individuelle au commissaire qui y inscrira l’heure de son passage et le nom de la ville où se tient le contrôle suivant.

Contrôle d’arrivée.
Il sera fermé 15 heures après le départ des candidats. Passé ce délai, le candidat ne sera plus admis. A l’arrivée, le candidat remettra au commissaire sa feuille de contrôle individuelle, après y avoir  consigné les observations indiquées ci-après.

Feuille individuelle de contrôle.
Cette feuille portera la photographie du candidat collée et oblitérée par les organisateurs, et signée par le candidat au moment du départ.
La feuille lui sera remise avec l’indication de l’heure à laquelle lui aura été donné le départ.
Elle comprendra un certain nombre de case correspondant aux contrôles, destinées à recevoir le visa, à l’encre, de chacun des contrôleurs.
L’abstention du visa d’un seul contrôle, ou un visa non régulier, entraînera la disqualification du candidat.
La perte de la feuille de contrôle en cours de roue, à quelque distance que ce soit de l’arrivée, est également un cas de disqualification.
Aucune attestation, sous n’importe quelle forme, ne sera admise.
Au contrôle d’arrivée, le candidat mentionnera sur sa feuille individuelle, tous les villages et toutes les villes qu’il aura traversés. Il signera à nouveau sa feuille et la laissera entre les mains du contrôleur à l’arrivée. Cette feuille lui sera rendue avec son brevet.

Accidents, responsabilités.
Le T.C.F décline toutes responsabilités civiles ou matérielles pour tous accidents, sinistres de quelque nature qu’ils soient, pouvant survenir soit aux organisateurs, soit aux  candidats de l’épreuve, soit à des tiers. Chacun des participants est considéré en excursion personnelle à ses risques et périls et responsabilités.

Délivrance de brevets et d’insignes.
Cette épreuve ne comporte pas de classement. Tout candidat terminant dans les délais de 15 heures et dont les contrôles sont réguliers, a droit après homologation par la commission de cyclotourisme au BREVET DE CYCLOTOURISTE, indiquant la date et l’endroit de la performance.
Ce brevet lui sera remis par les organisateurs aussitôt qu’ils l’auront eux-mêmes reçus du T.C.F.
En outre, tout breveté, membre du T.C.F peut obtenir, moyennant un versement supplémentaire de 5 francs, un insigne spécial numéroté et gravé à son nom.

 Concours de récits relatifs à l’épreuve.
Les concurrents pourront, s’ils le jugent à propos, adresser au comité d’organisation, dans les huit jours qui suivront l’épreuve, un récit de leur excursion. Ce récit pourra être agrémenté de photographies ou de croquis pris en cours de route, lesquels, ainsi que les manuscrits ne seront pas rendus.
Le comité communiquera ces récits au siège du T.C.F (Comité du tourisme cycliste et pédestre). Les meilleurs récits, soit par leur style, soit par les renseignements utiles signalés, pourront être récompensés par des prix consistant en guides et cartes ou autres objets.
 Il serait intéressant de retrouver des récits de ce type, non ?
Formation de groupements cyclotouristes.
Le T.C.F ne saurait trop engager ceux des cyclistes qui mèneront à bien ces épreuves, soit comme organisateurs, soit comme concurrents, à rester unis dans leur région et à former des groupements basés sur l’amour commun des déplacements, excursions, ou voyages à bicyclette.
Le T.C.F est à leur disposition pour les guider dans la constitutions de ces groupements.

Signalons qu'en décembre 1923, Gaston Clément, président de l'Audax Club Parisien fonda la Fédération Française des Sociétés de Cyclotourisme, ancêtre de l'actuelle FFCT.
Quelques insignes de la FFSC que gagna René Chardon au cours de sa "carrière" cyclotouriste
Le 13 avril 1924, le premier brevet de cyclotouriste de 150 kilomètres était donc organisé depuis le siège du Touring Club de France, avenue de la Grande Armée? Paris 16ème. Les 221 partants allaient se diriger vers l'ouest de la région parisienne pour faire étape à...
 Verrière le Buisson, Saint Chéron, 
Rambouillet, Montfort l'Amaury, l'Etang la Ville pour revenir à Paris. Mais les concurrents ne savaient rien du périple qu'ils allaient devoir accomplir...
 Le 24 avril, le Miroir des sports consacre un long article à cette épreuve. Reprenons le en détail.

UNE BELLE RÉSURRECTION DU CYCLO-TOURISME FRANÇAIS

La première journée du Brevet de Cyclo-touriste, que vient de créer le Touring-Club de France et qui réunit 221 partants, dont 211 obtinrent le brevet, marque une date historique dans le renouveau du cyclo-tourisme.

Mais, au fait, était-il si mort que cela ? Ou bien est-ce le prix de l'essence, le bond en avant des tarifs ferro­viaires qui l'ont galvanisé ?

(Déjà le prix de l'essence, en 1924 !)

Quoi qu'il en soit, on ne saurait commenter avec trop de soin le triomphe — ce n'est pas galvauder le mot — obtenu l'autre dimanche par la première journée du Brevet de Cyclo­touriste, la dernière création du Touring-Club de France.
Félicitons d'abord celui-ci de revenir ainsi, et même de « revenir fort », à ses premières amours, qui furent la cause de son succès. Né de la passion de la route et de la pédale, il vient d'apercevoir le moment où les conditions économiques ramèneront fatalement à la bécane et au moteur à huile de genou quantité d'amoureux de la nature. Un homme d'attaque, le « camarade » Clément, a eu l'excellente idée de fonder la Fédération des Sociétés de Cyclo-tourisme. Du coup, celle-ci s'est montrée viable et même vivace. La première journée du Brevet de Cyclo­touriste, qui sera suivie de plusieurs autres par toute la France, vient de la révéler gaillarde. Bravo !
Qu'on en juge! Pour exécuter un parcours de 150 kilomètres en 15 heures (ne souriez pas, ironiques sédentaires ou motocyclistes supérieurs : l'itinéraire était inconnu des candidats avant le départ ; il devait être improvisé, carte en main, par chacun d'eux, à qui l'on ne révélait qu'au premier contrôle le contrôle suivant, et ainsi de suite, en le laissant libre de chercher lui-même sa route) donc, pour cette épreuve d'adresse et d'ini­tiative touristiques autant que de résistance physique, deux cent quarante-trois personnes s'étaient inscrites ; deux cent vingt et une sont parties par un temps douteux et par vent debout. Deux cent onze ont décroché le diplôme, accomplissant au total quelque 32.500 kilomètres de route. Je ne serais pas éloigné de croire que cela représente le tour du globe ou quelque chose comme cela...
J'ai dit deux cent quarante-trois « per­sonnes », pour qu'on entende bien qu'il ne s'agissait pas d'une sélection de jeunes gens et d'emballés, encore que le nombre des ado­lescents capables d'une promenade dominicale de 150 kilomètres soit loin d'être aussi consi­dérable qu'on pense.
« Personnes » signifie tous les âges et toutes les conditions sociales. Voyez plutôt. Pour cette sortie, au profil d'ailleurs assez onduleux, dans le Hurepoix, l'Yvelines et le Mantois (Paris, Verrières-le-Buisson, Saint - Chéron, Rambouillet, Montfort-l'Amaury, l'Etang-la-Ville et Paris), huit candidats avaient dépassé l'âge de cinquante-deux ans, dont le doyen, le « père Ratié », de Moissac, en accusait bravement soixante - dix - huit, le vétéran Desvages cinquante-sept, tandis que le ben­jamin, le jeune Roger Guébel, quatorze ans et demi, avait autorisé son père, le Dr Guébel, à l'accompagner sur tandem « poly ». Entre les années 1869 et 1909, toutes les promotions du cyclisme étaient représentées, sauf trois trous assez étranges (le hasard a de ces coups) pour les années 1870 et 1871 et pour l'année 1903.  Signalons, parmi les promotions parti­culièrement fournies, celles des années 1885, 1889,  1894, 1895,  1896,  1897 et   1900, enfin 1904,   1906   et   surtout   1905, qui   obtint   le record avec quelque vingt-cinq brevetés.
Soit enfin un concurrent de soixante-dix-huit ans, quatre de cinquante et un à soixante ans, trente-deux de quarante et un à cinquante ans, quarante-sept de trente et un à quarante ans, cinquante-sept de vingt et un à trente ans, quarante de dix-huit à vingt ans, dix de quinze à dix-huit ans.
Au même plan de courage que les « vieux » de la journée, il faut citer Mlle Evelyne Wybrand, âgée de quinze ans et privée d'un bras, qui accompagna le vétéran Desvages sur un tandem « poly ».
« Personnes » signifie aussi toutes les condi­tions sociales. Et c'est par là surtout que la journée du 13 avril affirma le caractère démo­cratique, au large sens du mot, du cyclo­tourisme. Rien n'est intéressant comme de constater que soixante-quatorze professions s'affrontèrent, amicalement dans cette épreuve, d'ailleurs sans compétition sportive et où les contrôles n'étaient pas ouverts avant l'heure correspondant à une allure de 20 kilomètres à l'heure, calculée sur l'itinéraire le plus court. Un avoué, deux clercs de notaire, trois méde­cins, deux vétérinaires, six ingénieurs, deux journalistes, un professeur, un instituteur, dix étudiants y coudoyèrent cordialement des quantités différentes de négociants, de com­merçants, d'entrepreneurs, d'artistes peintres ou dessinateurs, de restaurateurs, bijoutiers, horlogers, chaudronniers, mécanos, électri­ciens, que sais-je encore, et surtout de comp­tables et d'employés de commerce ou de banque, dont la proportion fut de beaucoup la plus imposante. Honneur à ce chauffeur, unique mais symbolique, qui tint à prouver que la pratique du volant ne dégoûte pas nécessairement l'homme de celle du guidon ! Honneur aussi aux treize femmes et jeunes filles qui, ayant pris le départ, furent toutes à l'arrivée.
Notons enfin que la moitié seulement des concurrents appartenaient aux différentes associations déjà constituées du cyclo-tourisme parisien : Audax-Club, Cyclo-campeurs du T. C. F., Francs-Routiers, Cycle Excursion­niste Parisien., Union des Audax, Tandémistes Parisiens et Groupe Cycliste du T. C. F. Le reste était composé d'indépendants. Allons, la Petite Reine compte encore pas mal de fervents, qui la pratiquent pour le plaisir pur et sans même ce léger stimulant, d'ailleurs louable, de se sentir enrégimentés dans un club.

Dans la deuxième partie de l'article, l'auteur, Georges Rozet, aborde des questions plus techniques.

Du point de vue technique, les leçons du Brevet de Cyclo-touriste ne sont pas moins intéressantes.
Les partisans de la « poly » triompheront en constatant que l'épreuve du 13 avril alignait 98 bicyclettes et 6 tandems polymultipliés. Ils y verront la preuve que la « poly », méprisée, ou du moins dédaignée, par les sportifs de la pédale, est bien l'engin qui permet à n'importe qui, n'importe où et par n'importe quel temps, d'accomplir sûrement une randonnée mieux qu'honnête.
Les partisans de la « mono » avec dévelop­pement de secours par retournement de la roue arrière (mais qui nous dira exactement combien d'entre eux l'ont employé?) n'étaient pas moins de soixante-douze. Enfin, vingt-sept cyclistes et un tandémiste ont terminé l'épreuve sur la simple « mono » des premiers âges. Et, cependant, par endroits, il y avait du « boulot ».
Il n'est pas sans intérêt de signaler, en outre, que les vrais cyclo-touristes sont restés, pour la plupart, fidèles au pneumatique ordinaire : quarante-huit machines seulement étaient munies de boyaux.
Comme le sport ne perd jamais ses droits, il est bon de noter aussi que quelques-uns des candidats au premier Brevet firent assez vite : M. Desesquelles, en 8 h. 3' ; le tandem Chatenet-Simon, en 8 h. 40' ; le tandem Poisson-Mlle J. Gainer, en 8 h. 58' ; M. Maître, en 9 h. 6'. Mais il est plus significatif encore de souligner que la grande majorité des concurrents, en confortables, voire élégantes tenues de touristes, mirent, au contraire, leur coquet­terie à faire ce que j'appellerai de la promenade sportive. Tels d'entre eux, comme le Dr Guébel et son fils, réalisèrent supérieurement cet idéal d'excursion active, mais cependant calme et pondérée, en tenue toujours correcte, sans affolement aux carrefours, où il fallait chercher son chemin sur les écriteaux et sur la carte, sans aucune nervosité aux contrôles ni à l'égard des contrôleurs ; idéal qui parut être, d'ailleurs, celui de tout le bataillon des cyclo-touristes du 13 avril.
La partie entreprise par le Comité de Tou­risme cycliste et pédestre du Touring-Club et par son ardent animateur, M. Clément, est donc, d'ores et déjà, brillamment gagnée. La preuve est faite que le cyclo-tourisme pour tous, avec ou sans « poly », survit énergiquement, même à une époque où tout était conjuré pour le mettre au tombeau. Après la journée parisienne, il faut attendre beaucoup de celles de Lyon (18 mai), d'Orléans (29 mai), de Digne (1er juin), de Clermont-Ferrand (6 juillet), de Saint-Etienne (7 juin et 20 juillet), au cours desquelles fleuriront par centaines d'autres brevets cyclo-touristiques du T. C. F.
Ces brevets, on ne les verra pas seulement obtenus par une sorte de « vieille garde », de bataillon carré des vétérans de la bécane, que l'on s'imaginait n'être que les suprêmes gro­gnards du Waterloo cycliste. Toute une jeu­nesse y prétend déjà, qui fera vivre d'une vie plus drue encore le beau sport de la route.
Et ceci est un avertissement pour les gouver­nants qui, dans l'œuvre de réfection nécessaire de cette route, seraient tentés d'oublier que le touriste cycliste y exige sa place au soleil, ou même son sentier, à l'ombre.
A propos des brevets provinciaux, je n'ai nulle trace.
Le dérailleur cyclo de mon vélo Chardon
Par contre pour illustrer l'affrontement entre tenants de la "poly" et de la "mono", je peux d'ores et déjà annoncé que je prépare une série de messages sur la fameuse Polymultipliée de Chanteloup qui contribua à populariser le dérailleur auprès de tous les cyclistes !

mercredi 18 avril 2012

Mon blog dans le journal...

En feuilletant des magazines chez le marchand de journaux (pas celui de mon village : je n'y mets plus les pieds depuis belle lurette...), j'ai découvert dans la revue "Cyclo passion" de mars 2012, un article à propos de mes blogs.
J'avoue ne pas être un grand consommateur de ce genre de revues, trop de présentation de matériel, trop de conseils pour la préparation du cycliste, trop de pubs, trop...
Mais là, j'ai mis ma modestie, désormais légendaire, dans ma poche, j'ai achetée ladite revue (3,90€) et je reproduis l'article à moi consacré.
Il y a tout d'abord la reprise du message que j'avais consacré à la fin de mon PBP randonneurs 2011.
(Je remets le lien vers le message original :
Sur l'autre page, le blogueur et ses blogs sont présentés.
Cinq autres blogs de cyclos sont également présentés, je ne connais pas (Dieu qu'il y en a des blogs de cyclos...) mais voici leurs libellés:
http://franckyroule.blogspot.com
http://davidpolveroni.overblog.com
www.parbert.net
http://vercorschambaransport.overblog.com
http://kuota26overblog.com
J'essaierai d'aller y jeter un oeil dans les jours qui viennent.
Pour le reste, beaucoup de matériel (en mars, il n'y a pas encore eu de cyclo-sportives ou de randonnées cyclotouristes...) : des essais comparatifs vélos, des capteurs de puissance, des cadres carbone, des pages sur la santé, les vêtements... que je ne lirai pas. Un bon point : peu de pub comme il peut y en avoir dans d'autres revues (Ce n'est peut-être pas un choix de la rédaction mais c'est très agréable pour le lecteur !)
Par contre l'édito du rédac' chef, Guillaume Judas m'a bien plu.
Et oui, l'important en vélo, c'est celui qui pédale...
(Que faisons-nous ma petite Lolo le week-end du 23 juin ?)
Une page consacrée à la maison Alex Singer montre qu'il y en a pour tous les goûts dans cette revue que je rachèterai en pleine saison cycliste pour voir. 
Cette photo, illustrant l'article "Qu'est-ce qu'un vélo bien équipé  ?", me fait me rappeler qu'il me faudra faire repeindre mon vélo vintage Bianchi qui est de la même couleur que le bikini de la "dame"...

lundi 16 avril 2012

Mais de quelle culture s'agit-il ?

5 novembre 2011 : il y a beaucoup de champ où pousse cette plante dans la région. Je pense qu'il s'agit de colza.
Je me promets de repasser ici, à l'entrée de Baleine en venant de Montceaux, au mois d'avril pour vérifier...
Je confirme : c'est bien du colza !

dimanche 15 avril 2012

Quarante-huitième sortie 2012

" Si, par hasard, 

Sur l' pont des Arts, 

Tu crois's le vent, le vent fripon, 
Prudenc', prends garde à ton... guidon ! "
C'était la ritournelle du jour ! Et ce drapeau le prouve, non ?
Autant que ces panneaux électoraux qui s'envolent...
France, ta démocratie fout le camp ?

Donc, parti assez tard face au vent de nord-est, je n'avais pas envie de faire une grande sortie. Mais l'appétit venant en pédalant, j'ai  quand même parcouru 72 kilomètres sur mon vélo Chardon.
Escapade vers la vallée de la Marne où j'ai franchi l'aqueduc de la Dhuis.
Cette petite rivière qui coule aux confins des départements de l'Aisne et de la Marne fournit en effet de l'eau aux Parisiens. Eau qui est acheminée vers la capitale par un long aqueduc qui traverse la Seine et Marne et la Seine Saint Denis d'est en ouest.
Traçant une longue coulée verte sur leur territoire. Couloir naturel qui fut menacé dans la région de Villeparisis, me semble-t-il, par un projet d'exploitation du sous-sol. Projet abandonné, pour l'instant, par la ville de Paris...
Ensuite, je me suis arrêté à la gare de Nanteuil.
Voici 3 ans, en avril 2009, j'y avais déjà fait une halte à la recherche d'un wagon du souvenir dont j'avais entendu parler dans le journal Le Parisien :
LE DERNIER convoi de la déportation qui a échoué à Nanteuil le 16 août 1944 au lieu de Ravensbrück en Allemagne a marqué les esprits des anciens combattants et déportés. Bloqué à Nanteuil-Saâcy par la destruction du pont de la Marne, le convoi était composé de 2 200 femmes et hommes. Entre 1942 et 1944, la gare a vu passer 141 convois qui ont emporté 67 856 personnes. Au point qu'après plusieurs cérémonies commémorant cet épisode dramatique, les responsables locaux de l'Anacr (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) ont imaginé le projet d'implanter un wagon-musée à la gare de Nanteuil-Saâcy. « L'idée consiste à récupérer un wagon identique à ceux qui ont servi en 1944 pour conduire les déportés en Allemagne, explique le secrétaire départemental de l'Anacr, Guy Perronnet. Il existe un morceau de voie désaffectée parfait pour recevoir le wagon devant la gare. Ce lieu ne commémorera pas seulement le souvenir du dernier convoi, il rendra hommage à tous les déportés qui sont passés par là pendant trois ans. » 
A l'époque, pas de trace du fameux wagon.
Aujourd'hui, il est en place face à la gare. Un espace du souvenir est en construction.
Le wagon a été rénové, il est beau comme un sou neuf. Il n'aura fallu que presque 70 ans pour cela...
Et pour finir, voici des fleurs...
...Petites clochettes du printemps qui semble nous avoir oublié...
(Je me sens l'âme d'un poète ce soir...)
Et bien sûr un arbre...
A moins que l'on ne préfère l'arbre à bonbons de mes petits élèves...

samedi 14 avril 2012

Quarante-septième sortie 2012 : Champagne !

Première sortie des vacances de printemps (Ils en ont de la chance les instit's...) : 104 km avec Laurence vers la Champagne.
Et cette fois, le jaune est mis sur notre campagne briarde, comme ici dans la vallée du petit Morin non loin de Montmirail.
Du jaune, mais pas seulement le jaune du colza, il y a également du genêt (très peu...).
Le lilas commence aussi à fleurir.
Passant sur une route que je n'avais encore jamais empruntée ( il en reste peu dans un rayon de 50 kiklomètres autour de LFG !), je remarque cette "pauvre" église de Comblizy. Pourtant nous arrivons au pays du Champagne...
... et de ses petites bosses assez sévères qui permettent à Laurence de peaufiner son coup de pédale pour aller grimper des cols...
C'est vraiment ce qu'elle a dit en me voyant couché dans l'herbe pour mieux la prendre en photo.
L'occasion pour moi de présenter le petit bestiaire aujourd'hui réalisé... Il y manque, le coucou qui est de retour... et le chant des oiseaux après la pluie, que nous avons évitée !
Bovin ?
Chantant...
Bucolique et gastronomique...
Populiste ? ou réaliste ?
Je ne les vois jamais d'habitude, ces bêtes-là ! Alors, pensez, les photographier, même dans mes rêves, j'y arrivais pas...
Je la dédie à l'ami Patrick... 
Par contre, les arbres, j'y arrive bien. Il y en eut plusieurs aujourd'hui, à découvrir sur le diaporama ! Mais c'est celui-ci le plus beau du jour. A revoir avec tout son feuillage.
Les panneaux routiers aussi, même quand il s'agit d'un panneau récent comme ce nouveau  "route touristique du Champagne".
Mais je préfère les anciens quand même... et les noms de rues qui nous changent des rues du général Machin ou du Docteur Bidule. Ne faudrait-il pas interdire les noms de personnes pour désigner les rues Il y a quelques villages près de chez moi qui l'on fait : j'y reviendrai.
Et ces vieilles plaques de cocher, j'en découvre toujours (Trois, rien qu'aujourd'hui, à voir sur le diaporama aussi).
 Et pour finir, le jaune à nouveau...
Presque des cartes postales...