mardi 6 décembre 2011

Allain Leprest : un nouveau disque !

J'ai déjà dit ici combien j'aime les chansons de Leprest.
Le 15 août, il nous quittait et aujourd'hui, j'ai reçu son nouveau disque "Leprest Symphonique".
"Connaît-on encore Leprest ?
Fait-il encore des chansons ?
Les mots vont, les écrits restent 
Souvent sous les paillassons"
Donne-moi de mes nouvelles

Sûr qu'ils ne finiront pas sous les paillassons, ses poèmes !
Pas de nouveaux titres mais des belles chansons de Leprest... comme il savait en faire. Il n'eut pas le temps de terminer ce disque  alors certains de ses amis chanteurs l'ont fait à sa place.
"Le temps de finir la bouteille
J'aurai rallumé un soleil
J'aurai réchauffé une étoile (...)
J'aurai peint l'avenir moins grand
Et fait la vieillesse moins vieille (...)
Je serai près de vous à lier
Tout au bout de la ville morte
Des loups m'attendent à la porte
J'voudrais qu'mes couplets les effrayent
Le temps de tuer la bouteille"
Jehan, Christophe, Kent, Sanseverino, Lavoie, Enzo Enzo chantent fort bien Leprest. Mais les chansons de Leprest valent surtout par la voix d'Allain...
"NU, j'ai vécu nu
Naufragé de naissance
Sur l'île de Malenfance
Dont nul n'est revenu..."
Nu, le torse nu
je voudrais qu'on m'inhume
Dans mon plus beau posthume
pacifiste inconnu."
La direction musicale est assurée par Romain Didier, bien sûr. Qui chanta lui aussi SDF :
"J'aim'rais qu'cà cesse-esse-esse
De s'dégrader-der-der
Sans un bénef-ef-ef
SDF (...)
Pour qu'on s'redresse-esse-esse
 C'est l'verbe aider-der-der
Qu'il faut qu'on s'greffe-effe-effe
SDF (...)"
Photo Vélo Magazine
L'interprétation de Sansévérino (un fou de vélo...) sur ce disque est  poignante.
"Mon destin ça n'était qu'une paire de ciseaux
Qui guettait mon envol pour me trancher les ailes..."
Un disque précieux qui fera peut-être découvrir cet artiste immense au plus grand nombre ? En tout cas Allain Leprest ne passera jamais sur TF1...et c'est tant mieux !
Je profite de ce message pour dire le plaisir que j'ai eu à écouter cet autre disque de Leprest et Lemonnier. En 2010 (ou bien en 2009 ?), nous les avions vus dans un petit théâtre parisien.  Ce fut très émouvant.
Ce disque aussi est particulièrement beau.

Au dos du livret de ce CD, il y a ce dessin du poète qui était aussi peintre. Toute vanité mise à part, il me ressemble un peu ce bonhomme...
Comme quoi, je reviens toujours au vélo.
Et je me souviens avoir couché à l'été 2010 à Fay sur Lignon, petit village sur la route de l'Ardèche, lors de notre voyage à vélo.
Nous étions arrivé à l'hôtel juste avant la pluie. 
C'était un hôtel-restaurant comme autrefois. Une affiche avait attiré notre attention :
Nous avions regretté de n'être pas passés quelques jours plus tard pour assister au concert de Leprest (Nous y étions le premier août).
Heureusement, on peut voir sur Youtube le film du festival du Lignon 2010.
"(...) Venez vous voir
Je chant' ce soir pas loin
d'Honfleur la la
J'mang' un piano vers 
les vingts heur' la la
j'ramèn' tout l'mond'
les gosses ma gueule 
Le mec perdu la vieill'
tout' seule
C'est pour l'amour pas pour la gloire
Je viens vous voir."
Et il y a plein d'autres vidéos de ce festival à découvrir : y'a pas que TF1 dans la vie...
Le lendemain, il ne pleuvait plus...
...et nous étions parti vers le Mézenc et le Mont Gerbier des Joncs où la Loire prend, paraît-il, sa source, bande d'ignares...
Ce fut un vrai bonheur de rouler sur ces petites routes.
"Par un été du début des années 1740, au dernier jour de sa vie, un jeune parisien devint le premier cartographe moderne à voir le mont Gerbier de Jonc..."
C'est ainsi que débute le livre de l'historien Anglais Graham Robb "Une histoire buissonnière de la France" (Edition Flammarion). Ce livre est passionnant en ce qu'il nous montre l'histoire de France par le petit bout de la lorgnette et aussi parce qu'il "est le résultat de 22 500 kilomètres à vélo et 4 années en bibliothèque...
Une histoire de la France comme au son du dérailleur et de la roue-libre qui bruisse dans une descente : Il n'est quasiment pas question de vélo dans ce livre pourtant, seul un cycliste pouvait l'écrire, je crois.
Toujours est-il que ce malheureux géomètre fut massacré à coups de hache par les habitants du village des Estables qui avaient eu peur de cet étonnant personnage équipé d'appareils bizarres. En ces années-là, et bien plus tard encore, la France n'était pas vraiment la France.
En 2010, partout nous fûmes bien accueillis.
Pourtant, dans le village de Jean Ferrat, où Allain Leprest choisi de mourir
 Bien qu'ayant bonne conscience en nous déplaçant à vélo, nous eûmes un peu honte de nous mêler à la meute des touristes automobiles. Le village était embouteillé. Cet été 2010, certains habitants d'Entraygues eurent peut-être envie de ressortir la hache...
Et ci-dessous, voici le diaporama de cette superbe étape en Ardèche (J'en connais une qui va apprécier que je "travaille jusqu'à 2 h00 du mat'... Bonne nuit !).
Je n'ai pas réussi à le mettre en musique mais je pense que tout le monde peut fredonner une célèbre chanson de Ferrat.



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