jeudi 17 novembre 2011

Poulidor à la une de Miroir du Cyclisme (5)

1969
Le début de l'ère du Cannibale !
Poulidor, gonflé à bloc veut encore y croire en ce début d'année "érotique"...
Il partage la Une du numéro contenant " la carte murale" avec Pingeon, Gimondi et.... Merckx qui vient d'être exclu du Giro d'Italia pour une sinistre histoire de dopage... Le jeune Belge a soif de revanche !
Et la photo du Miroir du Tour est similaire à celle 1962, 1964, 1965, 1966, 1967... Le maillot jaune est sur les épaules de Merckx, Poupou récoltant quant à lui, la gloire sans maillot jaune (Plus de 170 jours passés sur les routes du Tour sans avoir porté, même pendant une toute petite, minuscule étape la tunique d'or !)
La légende de l'éternelle second colle maintenant à la peau du champion français, même s'il a terminé ce Tour 1969 à la troisième place...
Et à la fin de cette année, Anquetil et Poulidor se font à nouveau face à face à l'occasion de l'arrêt de la carrière du champion normand.

1970
Poulidor, comme Pingeon, fait maintenant partie des glorieux anciens du cyclisme français. Il a 34 ans et beaucoup pensent que sa carrière est derrière lui.
La carte du Tour devient géant et Raymond Poulidor trouve une petite place près de Merckx qui tire de plus en plus la couverture à lui...
(Pour ma part, j'ai 10 ans... et demi, et ce Tour 1970 me fait devenir définitivement, et jusqu'à la fin de ma mort... MERCKXISTE !)
A la fin de cette année, le visage en gros plan à la une du Miroir : cela ressemble à un bilan avant cessation d'activité, non. 
Et en 1971, comme en 70, Poupou ne remporte que 5 victoires et n'apparaît sur aucune Une du magazine qui l'a tant chéri depuis 10 ans

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    C'est un Anquetiliste forcené qui vient vous rendre visite à l'occasion de votre petit hommage à Poulidor. Puisque vous visitez souvent mon blog, vous savez toute la ferveur que je vouais au champion normand. C'est ainsi, certains adulaient Brassens, d'autres Brel. Il y eut les pro Beatles et les pro Rolling Stones. Il y eut donc la rivalité Anquetil-Poulidor que Jacques Augendre a fort bien analysée dans un petit livre: "Anquetil-Poulidor, un divorce français"(avec une préface de Poupou!).
    Pour apporter ma contribution à votre hommage, j'ai envie de vous offrir un petit cadeau, un extrait d'un article de René Fallet paru dans L'Équipe, alors qu'il venait de suivre les dernières étapes du Tour de France 1967:
    "Tout à droite! C'est l'annonce des grandes bagarres. La chaîne saute à droite, sur le grand plateau. Tout à droite, oui, c'est l'expression qui convient à qui vit sur le Tour. Même et surtout les soirs d'étape. tout à droite! Le cri de la vie et du Tour qui passent, qui sont passés ...
    Dernière image, Poulidor dans les taches de soleil et d'ombre d'une côte boisée de Chevreuse, Poulidor traversant en force un Monet, puis se ruant entre les cubes des H.L.M. ("Poulidor, on t'aime- dans les H.L.M.!") pour aller cueillir au Parc la dernière victoire du Parc. On ne gagnera plus jamais au Parc. Poupou y a fait tomber un sacré rideau. Tant pis. Le Tour se passera du Parc. Mais, je ne vois plus comment la France pourrait, elle, se passer du Tour. Vraiment pas! Ne parlons pas de malheur. Ni de guerre.
    Je vais me payer à quarante ans le vélo de course que n'ont pas eu mes vingt.
    Le taxi me ramène de "L'Équipe". Le chauffeur ouvre sa radio. Je sursaute. "Attention à droite ..."Je regarde. Une blonde qui n'a pas l'air en difficulté. Elle roule facile.
    Je reviendrai sur le Tour. Je n'aurais pas dû goûter à ce LSD. J'ai écrit ce papier avec, sur la tête, la casquette jaune Vabé que m'a donnée Marcel Bidot. Tout à droite, bon sang, tout à droite!"
    Bien amicalement

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