mardi 30 novembre 2010

Le vélo de René Chardon : des nouvelles fraîches...

Voici quelques semaines, j'ai confié le vélo de René Chardon à un collectionneur, A.D., afin qu'il voit ce qu'il pourrait tirer de la machine ... J'ai reçu ce message il y a quelques jours.

"Cher Jean Pierre.
J'ai aujourd'hui complètement démonté le Chardon et la crasse et la rouille ont révélé quelques problèmes.
Tu vas pouvoir constater sur les photos que les pattes arrières ont été ressoudées à la soudure électrique, l'horreur ! Signe qu'elles avaient dû casser ce qui explique le remaillage et le montage pour l'occasion des pièces Herse dans les années 40.

Tu peux constater également que la rouille commence à s'installer et apparaît à certains endroits sous la peinture.

Ce vélo a donc beaucoup souffert et nous nous trouvons devant deux alternatives:
Tu décides de vraiment faire PBP avec cette machine et il faut envisager une restauration complète , et là je ne parle pas seulement de la peinture mais surtout des soudures qu'il faut reprendre sinon il existe un fort risque de casse surtout sur des distances importantes.
Le cadre sera foutu et je ne parle  pas des risques de chute.
Deuxième solution : je remonte tel quel le vélo après un bon nettoyage et une révision des roulements et tu te contentes de  petites sorties autour de chez toi .
Je sais , c'est un peu brutal mais agir autrement ne serai pas honnête .
A. D."
Après réflexion, l'envie de faire PBP 2011 avec cette machine a été la plus forte et ce vélo va donc être remis à "neuf" ! Connaissant ainsi une troisième vie... au moins !
En effet, dans la douille du cadre, cette petite "étiquette" a été retrouvée...
Il s'agit, semble-t-il, de la fiche de travaux demandés par René Chardon à l'émailleur (142 avenue Ledru-Rollin à paris XIème) pour qu'il effectue la peinture de son vélo : "couleur beige, filets ordinaires, R. Chardon écrit deux fois, garde-boue beige avec filet, guidon noir Marly..."


C'est assez ressemblant, non ?
Malheureusement, ces travaux ne peuvent pas être datés. Même si le plus probable est qu'ils datent des années 40.


C'était donc la deuxième vie de ce vélo...
Quant à sa première vie... il semblerait que René Chardon ait réalisé son Paris Brest Paris avec ce vélo, ou pour le moins avec le cadre.
J'espère que dans quelques mois, il aura fait un deuxième PBP !

samedi 27 novembre 2010

Cent quarante-troisième sortie : Première sortie hivernale...

Première attaque du Général Hiver. Mais avec les copains, nous l'affrontons pour une sortie de 60 kilomètres ! Heureusement, nous ne sommes pas sortis ce matin comme nous l'avions envisagé. Je crois que nous ne serions pas restés sur le vélo très longtemps... Ce devait être une véritable patinoire à certains endroits !

vendredi 26 novembre 2010

Dans la roue de Freddy Maertens (5) 1975

En 1975, Freddy Maertens  remporta plus de 20 victoires dont le Tour de Belgique, les Quatre Jours de Dunkerque et ses premières classiques : Gand-Wewelgem (au printemps), Paris-Bruxelles et Paris-Tours -qui s'appelait Tours-Versailles à l'époque- (à l'automne).
En ce qui concerne ses victoires dans les classiques, Freddy gagnait au sprint et Eddy Merckx n'était jamais loin. Ce dernier termina ainsi deuxième de Paris-Bruxelles.
Ce qui inspira à Pellos ce dessin, paru dans le numéro 209 du Miroir du cyclisme.
Dessin un peu cruel, car si le Cannibale était battu par Thévenet dans le Tour de France et dans Paris-Roubaix par De Vlaeminck, Merckx remportait quand même en 1975: Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Liège-Bastogne-Liège. Beaucoup s'en serait contenté... Mais c'est vrai que M. Merckx avait mis la barre si haut les années précédentes qu'on pouvait être déçu.
En 1975, paraissait également dans le numéro 201 de mon magazine préféré le premier poster de Freddy Maertens ! Le poster de Miroir du Cyclisme, quel bonheur à l'époque... La première chose que je faisais quand je recevais le journal : décrocher le poster !
Généralement, je l'affichais rapidement dans ma chambre. (Et oui, adolescent, je dormais entouré de photos de jeunes hommes à bicyclette... C'est grave, docteur ?)
On peut d'ailleurs voir sur celui-ci les trous faits par les punaises. Ce serait marrant que les petits amoureux en arrière-plan ou le monsieur se reconnaissent ?
Freddy Maertens termina également sixième de Paris-Roubaix cette année-là. Ce n'était pas seulement un sprinter, Freddy, c'était aussi un sacré guerrier !

"Au cas où..." ça marche des fois !

Ca y est, je devrais enfin pouvoir acquérir le plateau que les apéritifs Dauré avaient fabriqué à l'occasion du Tour de France 1959 ! Ils en fabriquèrent plusieurs années de suite.


Normalement ici, j'aurais dû insérer une photo de l'objet : je n'y arrive pas !


Je l'avais découvert voici deux ans exactement à la bourse aux vélos de Puiseaux. Mais je n'avais pas pu l'acheter, le vendeur potentiel souhaitant le conserver pour l'offrir à un copain né en 1959... J'avais laissé mon numéro de téléphone à cette personne, au cas où.
Et depuis, je n'en pas vu beaucoup malgré une alerte sur e-Bay ( Même si début décembre 2008, j'avais raté bêtement une enchère sur e-Bay )
Et jeudi 25 novembre, j'ai reçu un coup de fil du  "vendeur potentiel" de Puiseaux qui m'appelle pour me dire qu'il a un nouveau plateau Dauré ! Il me propose de me le réserver si je viens le chercher dimanche prochain à la foire aux vélos de Puiseaux... Mais je n'ai pas prévu d'aller là-bas cette année. 
Alors, nous avons mené la transaction par téléphone, et la semaine prochaine je devrais recevoir le fameux plateau !

dimanche 21 novembre 2010

Cent quarante et unième sortie

Il n' y a pas que les arbres qui se dénudent en cette saison !

L'automne sera chaud dans nos campagnes ! Les murs de notre charmante contrée sont ornées actuellement de cette affiche. Rien qu'à Meilleray, riante bourgade de quelques centaines d'habitants, il y a 3 affiches comme celle-ci... 
Dans un registre... parallèle, j'ai appris en lisant le journal ce matin que certains élus de Caen s'offusquaient de la tenue du concours des Miss France dans la capitale normande à cause, si j'ai bien compris, de l'image dégradante donnée de la femme. N'ont-ils vraiment que cette question à se mettre sous la dent les élus écolos de cette municipalité. Ouf, ça y est, ils ont sauvé la planète ?
Il reste encore des arbres feuillus malgré tout. Cachez ces branches que je ne saurais voir...

samedi 20 novembre 2010

Cent quarantième sortie : 12 000 km !

Eh oui ! Par ce bel après-midi, j'ai profité d'une petite sortie avec Lolo pour franchir le cap des 12 000 kilomètres parcourus depuis le début de l'année !
Je ne dépasserai pas mon kilométrage 2009 mais ce n'est pas mal quand même... C'est presqu' un score de retraité, non ? 

Dans la roue de Freddy Maertens (4)

Je reviens consacrer un message au champion belge après quelques jours d'absence. Il y a encore tant à dire à son sujet. Mon récit n'est pas très linéaire, je sais... mais je n'ai pas la prétention d'écrire une biographie du Champion...
Janvier 1974, Miroir du cyclisme n°181 publie un grand article de Gilles Delamarre (Photos de Roger Monnet) à Freddy Maertens, un jeune loup venu de la mer : Echec au roi...
J'apprends tout d'abord dans ce papier que l'expression "vacciné avec un rayon de bicyclette" serait de René Fallet, ce qui ne m'étonnerait pas. 
Et cette expression s'applique tout à fait à Freddy.
Son cousin René Maertens lui aurait "passé le microbe" du vélo. Dès 6-7 ans, il suivait avec son père les exploits du cousin.
On fait également la connaissance des parents qui habitent Lombardsijde au nord d'Ostende où ils sont commerçants. Il ont toujours soutenu leur rejeton dans la voie du vélo puisqu'il put abandonner l'école à 16 ans pour s'y consacrer entièrement.
En plus des débuts prometteurs de sa jeune carrière, Freddy parle de son amitié avec Jean-Pierre Monséré, le champion du monde professionnel de 1970 qui mourut accidentellement en course en mars 1971. La carrière éclair de "Jempy" fut celle d'un brillant champion présenté lui aussi comme un rival potentiel du roi Eddy.
Sa jeune épouse Carine est d'ailleurs la nièce du champion décédé.
Six pages dans le Miroir du cyclisme, cela prouvait la notoriété montante du jeune Flamand. Ceci étant complété par une interview de son directeur sportif chez Flandria, Brik Schotte, le dernier des Flandriens comme était surnommé celui qui participa à 20 Tour des Flandres (il en gagna 2). 
Il termina aussi les 4 Tour de France de l'après-guerre, enlevant la dernière étape du Tour 1947. La fameuse étape où Robic gagna le Tour de France sans avoir porté le maillot jaune, après avoir attaqué dans la côte de Bonsecours au sortir de Rouen dans l'ultime étape Caen-Paris !
Il termina deuxième du Tour 1948 derrière Gino Bartali. 
Si le directeur sportif dit les espoirs qu'il met en Maertens, il nous parle aussi de son métier. A notre belle époque des oreillettes et de la TV dans les voitures des directeurs sportifs, le vieux Brik indique que son rôle est "...surtout avant et après la course. Il faut veiller à ce que les coureurs s'entendent bien, à ce qu'ils partagent les prix suivant les accords passés. Le voyage doit être parfaitement organisé pour que les coureurs n'aient à s'occuper que de leurs bicyclettes. Il faut prendre des coureurs que l'on aime bien et un masseur et un mécanicien capables eux aussi d'avoir le bon mot. S'il y a quelque chose, ils doivent le dire à table. Il ne faut pas en parler tout de suite après la course et pas en public. Je ne suis pas de ceux qui insultent les coureurs. Ensuite, à l'hôtel, à table, avec le vin que je leur fais boire, 2 à 3 verres pas plus, on parle, on bavarde, on rigole."
Une autre époque... 
Cette drôle de photo est parue en quatrième de couverture de ce numéro de MdC.

dimanche 14 novembre 2010

On n'arrête pas le progrès...

Pas de vélo ce week-end... mais j'ai déniché cette planche de Pellos parue dans le n° 104 d'Août 1968 du Miroir du cyclisme.

vendredi 12 novembre 2010

Cent trente-neuvième sortie : 11 novembre

Une sortie matinale d'une soixantaine de kilomètres   avec Pascal et Patrick.
Les monuments aux morts sont fleuris et ornés de drapeaux... 
Mais lorsque nous rentrons à La Ferté Gaucher, nous sommes arrêtés par la police municipale qui bloque la circulation sur l'ancienne Natonale 34.
Un camion de pompiers... Serait-ce un accident ? Un incendie ?
Non, ce n'est pas non plus le bal des sapeurs pompiers !
C'est la commémo' : ici, en août 1945, de jeunes Fertois ont été abattus par des soldats allemands. 
Voici quelques années, il y avait toujours une caserne pour fournir de pauvres appelés privés de permission pour l'occasion et qui représentaient fièrement l'armée française. Aujourd'hui, il ne reste que les pompiers qui portent l'uniforme. Dommage qu'il n'y ait pas un cabaret avec des Chippendales dans notre belle ville, ça nous aurait fait rire un peu...
Et pendant ce temps-là, notre président rendait hommage aux lycéens qui avaient manifesté sur les Champs Elysées le 11 novembre 1940. Mais n'étaient-ils pas manipulés ? Et n'auraient-ils pas été mieux en train de réviser leur cours ?

mercredi 10 novembre 2010

Cent trente-huitième sortie : 30km avec Lolo !

Le ciel est bas...
Le soleil au sud et la pluie qui arrive du nord donnent une belle lumière.
La grêle nous "cingle" pendant quelques minutes. Et oui, nous sommes un peu "cinglés" de faire du vélo par ce temps !
Nous sommes obligés de nous arrêter pour contempler les arcs-en-ciel. Et puis nous rentrons face au vent, trempés et les mains gelées.

Un vélo, c'est...

En janvier 1974, Miroir du Cyclisme, sous la plume de Gilles Delamarre, publie une enquête sur le vélo aux Etats Unis sous le titre "The Bicycling way of life : l'Amérique conquise par le vélo". Y figure ce petit texte :
Que rajouter de plus...

mardi 9 novembre 2010

De Gaulle : la dithyrambe...

De Gaulle est mort... il y a 40 ans. Concert de louanges ! (Brassens le chanta : Les morts sont tous des braves types...)
Moi qui suis né en  1959, AN 1 de la Cinquième République, je me suis replongé   dans mes vieux papiers (Encore !?), en l'occurrence ma collection du Canard enchaîné de 1959.
Et comme un bon dessin vaut mieux qu'un long discours... 
Place à Moisan tout d'abord, qui dessinera quelques années plus tard "La cour". Il a déjà le trait acéré en ce début de Cinquième.
De Gaulle est représenté tout au long de cette année 1959 en différentes postures. 
Maître d'école...
Jardinier, ayant fort à faire avec ses plantes en pot selon Pol Ferjac.
Marcheur, tous derrière et lui devant...
On le voit également durant la première année de son septennat arpentant la France !
De Dunkerque à...

..Tamanrasset comme le suggère le tracé du Tour de France 1959 paru dans le Canard.
Du Sud au Nord et du Nord au Sud.
Recevant le Président Eisenhower à Paris devant des Parisiens conquis.
Le Palmipède nous montre Mon général chantant en conférence de presse comme...
...lors de la finale de la Coupe de France de Football. 








Et en effet, le nouveau Président de la République assista au match qui opposait Le Havre à Sochaux  au stade de Colombes. Match qui se solda par un score nul après prolongation. Le match fut rejoué la semaine suivant et Le HAC remporta pour la première fois la Coupe de France.
Quand de Gaulle reçoit le Négus, le dessin de Lap trouve argument dans la taille des deux chefs d'état : Rien de nouveau aujourd'hui... sauf la taille du Président des Présidents !
Au Vatican en 2010, le dépliant devait être plus petit.
Enfin , Moisan nous montre pourquoi le grand homme avait choisi de s'installer à Colombey les Deux Eglises !
PS : Il n'y a pas de contrepétrie dans le titre de ce message !

lundi 8 novembre 2010

Dans la roue de Freddy Maertens (3) Première Une...

J'ai cherché plus avant dans ma collection de "Miroir du cyclisme" et j'ai trouvé !
Dès 1973, Freddy Maertens fait la une du n° 177 de septembre 1973 du magazine aux côtés de Gimondi et d'Ocana. 
L'Italien vient d'être sacré champion du monde sur le circuit de Montjuich en Espagne. Le Belge est son dauphin (Il est professionnel depuis 1 an environ ! Il devint en effet pro après les Jeux olympiques de Munich de 1972) . l'Espagnol complète le podium.
Eddy Merckx qui était le quatrième larron de l'échappée finale (et royale ! Trois vainqueurs du Tour de France dans cette échappée quand même...) ne put suivre le jeune Freddy Maertens qui prétendit pourtant avoir emmené le sprint pour son illustre équipier de la sélection belge qui ne put le suivre... Grosse polémique en Belgique ! C'est quoi ce jeune insolent qui fait affront au Roi Eddy !
Je crois me souvenir que j'eus la même réaction devant la télé dimanche 2 septembre 1973, mon père se réjouissant sans doute de la défaite de Merckx !

samedi 6 novembre 2010

Dans la roue de Freddy Maertens (2) 1976

Dans le numéro spécial "Tous les champions 1977", la revue Miroir du cyclisme présente ainsi Freddy Maertens.
Né en 1952, Freddy est pro depuis 1972 mais il se pose en successeur du cannibale depuis 1976 seulement. 
Ils figurent tous les deux en quatrième de couverture du Miroir du cyclisme n° 219 de juillet 1976. Sans doute Eddy Merckx n'avait-il pas besoin de successeur auparavant...
Maillot vert du Tour de France, Freddy fait la une de mon magazine préféré en août 1976.
Un mois plus tard, en septembre, il recommence avec un beau maillot arc-en-ciel sur les épaules !
Il finit l'année 1976 toujours à la une. Normal, il est le numéro un du peloton : vainqueur du Super-prestige-Pernod !
Et oui ! à l'époque, le classement des meilleurs cyclistes était sponsorisé par la célèbre marque d'apéritifs anisés... une autre époque...