mardi 31 août 2010

La mort de Laurent Fignon.

Alors que je m'apprête à aller à la rencontre de Pascal pour notre dernière sortie de ces vacances 2010, je viens d'apprendre la mort de Fignon.
Et je pense au premier souvenir que j'ai de ce champion. C'était le dimanche 10 octobre 1982 et je regardais à la télé le direct de la classique Blois - Chaville (Remplaçant éphémère de Paris -Tours). Je crois que c'est la dernière fois que je regardais une course cycliste à la télé en compagnie de mon père qui mourut deux semaines plus tard. J'étais rentré pour le week-end chez mes parents en Bretagne car je venais d'être embauché quelques semaines plus tôt à la MSA d'Ile de France pour mon 1er emploi.
Alors qu'il était seul échappé, l'axe de son pédalier se brisa et Laurent Fignon se retrouva au sol. Je viens de retrouver cette photo dans le Miroir du Cyclisme d'octobre-novembre 1982.
Hommage au champion !

lundi 30 août 2010

Tour de France 1971 : Bon courage, l'ami !

Pour fêter ses 40 ans, Normandie-Bents, spécialiste du vélo couché, va refaire le Tour de France de son année de naissance (tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose...) en 2011 sur une réplique de vélo d'époque et en tenue d'époque aussi.
On peut en savoir plus sur son blog (Si on tape "Tour de France 1971" sur un moteur de recherche, on doit y arriver, c'est un blospot).
On peut aussi l'encourager et dialoguer avec lui sur le forum Super randonneur, il a crée un sujet dans la rubrique "Les formules longues distances - Autres - Un défi dingue pour mes 40 ans".
(Ses vidéos sur Dailymotion valent également le détour.)

1971 : c'est la grande époque du roi EDDY ! Mais certains attendent sa chute...
Luis Ocana (Qui l'a reconnu sur le dessin de Pellos ?) fera vaciller le champion mais échouera après avoir chuté dans le col de Mente...

La légende de cette photo de la revue SPORT (qui remplaça en 1971 et pour quelques mois seulement Miroir Sprint) est assez explicite !
Je crois que c'est cette année-là que je suis définitivement devenu MERCKXISTE... Malgré tous les transferts en train et  même en avion, c'est un Tour que j'aurais aimé faire.

samedi 28 août 2010

Mon Tour de France 1959 : la suite, VRAIMENT !

Profitant d'être dans l'Aveyron en ce début de mois d'août 2010, j'ai décidé de reprendre la route de Mon Tour de France 1959 ! En effet, j'avais escamoté l'an passé une partie de l'étape ALBI - AURILLAC pour pouvoir passer par Decazeville. Ainsi je n'avais pas parcouru les routes allant de Baraqueville à Viellevie en 2009.
J'ai réparé une partie de cette petite faute de goût en parcourant la vallée du Lot d'Entraygues sur Truyère à Vieillevie lors de la dernière étape de notre voyage 2010 (Photographiant 51 ans après le pont sur la Truyère qui n'a pas tant changé).
Le samedi 6 août, j'ai donc repris mon vélo -j'allais dire" mon vélo de pèlerin", comme on dit "mon bâton de pèlerin"  et on verra tout à l'heure que l'expression n'est pas totalemnt inappropriée- pour monter la côte de Polissal qui décima le peloton des favoris en 1959 avant la grande lessive de la côte de Montsalvy.
Je dois parcourir une grosse trentaine de kilomètres par des jolies petites routes...
...pour arriver sur le parcours du Tour 1959, à Muret le Château. C'est sur cette route, entre Rodez et Polissal que la grande bagarre fut déclenchée par Anquetil et Baldini.
Les coureurs n'eurent certainement pas le temps d'admirer le paysage : moi oui...
Villecomtal.
Voici le compte-rendu de l'étape tel qu'il fut publié dans le Miroir des sports du jeudi 9 juillet 1959 :
Ce n'est pas très lisible... alors, traduction :
"13ème ETAPE : Albi-Aurillac (219 km.)
ROUTES serpentant à travers Ies magnifiques paysages du Rouergue, de l'Aveyron et du Cantal, mais d'une exceptionnelle dureté et qui autorisaient toutes les attaques, avec la côte de Polissal un véritable col de 4 km 900 avec pourcentage moyen de 8 à 1O p. 100 (3ème catégorie), et le Col de Montsalvy (2e catégorie). Temps très chaud, rendant la courte pénible pour les hommes lancés sur ce parcours très accidenté.

Et c'est vrai qu'elle est difficile cette côte de Polissal...
 
"Les faits marquants : Une échappée lancée à la sortie de Rodez groupe Anquetil, Baldini, Anglade, Bahamontès. Ils ne devaient plus être rejoints. Derrière, un peloton comprenant Vermeulin, Rivière, Hoevenaers, Gaul, Bobet attaquait Polissal avec 2' 50" de retard. Une crevaison de Gaul dans Montsalvy, suivie d'un retour trop rapide sur ses rivaux directs, allait provoquer son effondrement qui se chiffre à 20' 40" à Aurillac. Autres victimes de la journée : Bobet et Vermeulin. Anglade, très brillant, gagne l'étape devant Jacques Anquetil."


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Photos de la défaillance de Charly Gaul, vainqueur du Tour 1958, les années se suivent...

"Gagnants et perdants : GAUL est le grand perdant de la journée, 20' 40". Vermeulin, qui termine à 22', est dépouillé de son maillot jaune à la suite de sa grosse défaillance de Montsalvy. Hoevenaers devient le nouveau maillot jaune avec Anglade pour « dauphin ». Rivière se retrouve pratiquement à égalité avec Anglade, et Bahamontès, meilleur attaquant du jour, affirme ses prétentions à la victoire finale. Baldini tire admirablement son épingle du jeu. Nombreux abandons, dont ceux de Dejouhannet et Pavard."

Au retour de notre Voyage 2010, nous étions passés à Vieillevie, nous avions continué sur la route de la vallée alors que l'année dernière, comme les coureurs de 1959, nous avions quitté la vallée du Lot par la terrible côte qui mène à Montsalvy.
"Le maillot jaune : VERMEULIN s'est courageusement battu, mais il était encore « trop tendre » pour une étape aussi rude. En détresse dans le col de Montsalvy, il s'est vaillamment accroché, mais il rentre dans le rang. Le régulier Belge Hoevenaers, qui se trouvait dans la bonne échappée, lui succède. Il sera un leader qui s'efforcera de durer, mais dont les chances demeurent limitées et qui manque de ce panache qu'on aime voir à un « meneur de jeu » du Tour."

Michel Vermeulin.
Mais en ce samedi du mois d'août 2010, je quite la route du Tour 1959 pour regagner Decazeville par Conques.
Ferme du Rouergue.
Autruches du Rouergue...
...et Conques !
Sur la route de Saint Jacques de Compostelle...
On croise beaucoup de pèlerins qui cheminent avec leur gros sacs sur le dos.

Quand tu lis "Saint Jacques 1319 km" et que tu vois la pente du chemin... tu as intérêt à avoir le moral ou la foi !
Quant à moi, par cette petite route qui monte vers Noailhac, je trouve que je n'ai pas de bonnes jambes... Mon frein arrière fait du bruit, comme s'il frottait sur la jante alors je m'arrête et je découvre que ladite jante est "déchirée" sur une douzaine de centimètres ! Et en plus le ressort de mon frein est cassé !
Comme s'il y avait une grosse hernie sur la roue. Alors je décroche mon frein pour que ça ne frotte plus, d'où l'intérêt d'avoir quelques outils dans la sacoche. Si j'étais un pèlerin, sans doute ferais-je une petite prière pour ne pas déjanter dans la grande descente qui m'attend !
Et c'est à petite allure (cette descente de La Bessenoits à Decazeville, je la dévale d'habitude à 40 ou 50 km/h ! Aujourd'hui, c'est 15 à 16 km/h...) que je rentre sans encombre, à part une crevaison !
Je pense que le voyage a fait souffrir mon matériel, les années prochaines il faudra que je répartisse mieux les bagages sur la machine : l'installation de deux sacoches surbaissées à l'avant devrait remédier au problème. Ou bien l'achat d'un vélo plus robuste comme celui que j'ai vu à Saint Christophe...

dimanche 22 août 2010

Voyage à vélo 2010 : Onzième étape, Laguiole - Decazeville (85km)


Nous quittons Laguiole après une nuit de pluie et par un matin froid, n'ayons pas peur des mots : il fait moins de 10° à notre lever...



Laguiole, cité du couteau, il y a même une vache fabriquée avec des bandes de métal restant après l'emboutissage des lames. C'est moins beau que le taureau qui trône sur la place du village !
Mais il nous faut quitter la capitale de l'Aubrac pour la vallée du Lot : une quarantaine de kilomètres de descente (ou presque...) jusqu'à Entraygues sur Truyère et ça caille !
En passant près du château du Bousquet.
Il y a encore de magnifiques paysages...
Et des petites bêtes...








Et nous arrivons à Entraygues où nous mangeons un sandwich, pas très fameux... au confluent de la Truyère et du Lot, en face du château.
Il ne nous reste qu'à suivre la vallée du Lot pour arriver au terme de notre voyage.
Et j'en profite pour compléter ma collection de clichés de Mon Tour de France 1959 ! En effet, l'an passé, pour pouvoir passer à Decazeville avant de gagner Aurillac, j'avais escamoté une partie de l'étape Albi -Aurillac . Je répare cela aujourd'hui...
J'ai également gravi la côte de Polissal (Qui fut un point clé de ce Tour 1959 !) entre Rodez et Entraygues le samedi 7 août : cela sera le sujet de mon prochain message.
Mais il ne faut pas croire tout ce qui est écrit dans le journal. C'est du pont d'Entaygues sur la Truyère dont il s'agit et non d'un pont sur l'Aveyron à Rodez, comme indiqué dans la légende de la photo. La preuve :
Si,la promenade le long du Lot nous est familière, c'est toujours un plaisir de rouler dans ces jolis paysages !
Enfin après un arrêt à Port d'Agres pour saluer le Tonton Pierre qui nous accompagna durant quelques km l'année dernière au cours de l'étape Decazeville - Aurillac, il ne nous restait plus qu'à gravir le col des Estaques mais surtout la côte de Forcefave !
Si j'avais grandi à Forcefave, ou bien je n'aurais jamais fait de vélo, ou bien j'aurais gagné le Tour de France !!!





Notre voyage 2010 est terminé... VIVE LE VOYAGE 2011 !

Voyage à vélo 2010 : Dixième étape, Grandrieu - Laguiole (88km)

RETOUR EN PAYS CONNU...
Nous quittons Grandrieu à regret mais sous le soleil...
Et je complète ma collec'...

Nous sommes au pays de la Bête de Gévaudan et, peut-être pour conjurer le mauvais sort (?) les hommes ont semé sur le pays quantité de croix de pierre .
Certaines de ces croix ont été "montées" sur des bornes qui jalonnaient une voie romaine qui traversait ces pays de Margeride et d'Aubrac pour relier Lyon à Toulouse. Voilà plus de 2000 ans, le voyage devait être...   "rigolo"...
A environ 1400m d'altitude, (ici ce col de la baraque des bouviers culmine à 1415m, où il y a une station de ski) nous découvrons des paysages de hauts plateaux.
Terre de pâtures, les bêtes à cornes vont nous tenir compagnie jusqu'à Laguiole.
Après Aumont Aubrac, nous revenons quelques instants vers la "civilisation"...
Avant de repartir vers les paysages de l'Aubrac que j'aime tant...
De Malbouzon où nous faisons une petite pause...
...au ru de Bez que j'avais déjà photographié il y a 24 ans...
Nous avions d'ailleurs affiché un poster comme celui-là à la maison durant plusieurs années.











De Nasbinals (Le chanteur y serait-il devenu boucher ?)...

             
...à Sainte Urcize, avant de prendre la route de Laguiole. C'est sans doute la route que je préfère !
Sortie de Sainte Urcize.
Far west ?
Mais le ciel s'obscurcit.
Certains burons tombent en ruine, hélas...
Alors que d'autres sont bien conservés.
Les bêtes sont magnifiques... et les cloches tintent à nos oreilles !
MEUHHHHH !



Quand nous arrivons à Laguiole, la pluie a commencé à tomber. La température est très fraîche...












... mais il n'y a plus de place à l'hôtel alors nous plantons la tente au camping municipal pour la dernière nuit de notre voyage.




Et puis nous sortons dîner au restaurant "L'Aubrac". Si Laurence choisit un plat typique local : un POUNTI (je ne me trompe pas cette fois et ne fais pas d'erreur d'orthographe, ce n'est pas un Bounty...), j'en fais de même en commandant un aligot qui est préparé à l'entrée du restaurant.
Aligot servi avec la tranche de viande d'Aubrac, bien sûr...
C'est assez physique de préparer l'aligot !














Puis nous remontons au camping dans le froid et l'humidité... humidité qui va se transformer en pluie qui tombera tout au long de la nuit. Heureusement, notre tente est étanche.